Après les paroles d'auteurs, j'ai eu le plaisir de me livrer à un nouveau petit jeu très sympathique : l'interview croisée. Les hasards du web m'ont amenée sur le chemin du romancier Eric VAN HAMME. Découvrez aujourd'hui sur nos blogs respectifs le résultat de notre "causette" !
Quelques mots sur vos 2 romans ?
Ces deux ouvrages sont des fictions.
Mon premier roman (publié) « La croisée des chemins » mettait en scène un consultant trop sûr de lui, avec des idées bien arrêtées sur l’existence.
« Le fil d’Ariane », quant à lui, raconte l’histoire d’un étudiant qui, pour faire bouillir sa marmite, travaille chaque soir dans une société de télémarketing. Suite à une conversation singulière Jérôme Neuville, le héros, va commettre une faute professionnelle, une faute qui va l’entraîner dans une histoire où il n’avait pas sa place. Jérôme va se retrouver emporté dans un implacable tourbillon, une vengeance froide et sourde. Ce roman a été qualifié par un lecteur de « Thriller psychologique »… Je trouve que c’est une bonne définition. Ce roman est, de l’avis général, bien meilleur que le premier. Me voilà rassuré : je progresse !
- Depuis quand écrivez-vous ?
Comme beaucoup, j’ai commencé à écrire à l’adolescence, en classe de quatrième pour être plus précis.
- Comment êtes-vous venu à l'écriture ?
Je suis venu à l’écriture via l’école, comme quoi. Ma prof de français nous donnait des sujets de rédaction que j’approfondissais pour moi, pour le plaisir de jouer avec les mots, d’inventer des histoires plus ou moins loufoques. L’année suivante, si ma mémoire est bonne, mon emploi du temps laissait un trou béant le vendredi après-midi, avec une seule heure de cours à 16 heures 30. Avec trois copains nous allions à la bibliothèque municipale où nous piochions dans le catalogue de livres un peu au hasard, nous faisant des comptes rendus de lecture croisés. Jusqu’au jour où l’un d’entre nous s’est délecté d’un roman d’épouvante, tant et si bien que nous avons décidé de nous y mettre nous aussi. Nous sommes parti dans un immense délire créatif…
Passé cet accès d’hémoglobine, et faute de vêtements propres, je me suis rabattu sur la poésie qui, d’ailleurs, ne s’en est toujours pas remise. J’ai été influencé par les œuvres complètes d’Arthur Rimbaud qui ont été mon livre de chevet pendant des années.
- Quelle est votre méthode de travail (s'il y en a une !) ?
Vous aussi vous doutez ? Vous avez bien raison. Bien que cela ne saute pas aux yeux immédiatement, j’ai effectivement une méthode de travail. Je suis une sorte de dentellière, une petite main ! En clair, j’ai besoin dans une première phase du contact physique avec le papier, de son odeur, de ses veines. J’ai également besoin du crayon qui représente un prolongement de ma main. J’écris donc à l’ancienne méthode (question d’âge sans doute). Ma première ébauche jaillit comme ça, d’un trait, instinctive. Ce n’est que lorsque je repasse en mode ordinateur que je retravaille mon texte. Dans cette seconde phase il s’agit davantage de remettre en forme, d’affiner, de développer ou supprimer certains passages qui, dans l’euphorie de l’écriture, s’étaient trop ou pas assez développés.
J’ai bien essayé d’écrire directement sans passer par le papier. Mais je trouve, pour l’instant au moins, qu’il y manque souvent ce petit supplément d’âme que donnent le papier et le crayon.
- D'autres passions dans la vie ?
Ma première grande passion est d’ordre privé : ma femme et nos filles. Sans elles rien ne serait possible.
Comme la plupart des gens qui écrivent je suis d’abord et avant toute chose un lecteur, un lecteur frustré de n’avoir pas pu, pas su, lire davantage dans mes jeunes années, question d’origine sociale, de clairvoyance, de courage, allez savoir. Bref, je souffre d’un manque cruel de culture littéraire. Mes références sont bien chiches. Je lis un peu tout, et aussi n’importe quoi, tout ce qui me tombe sous la main, je suis boulimique. Certaines pioches sont bonnes, d’autres très mauvaises (surtout si je tente de lire ma prose). Quelques exemples récents pour illustrer : « Sous les vents de Neptune » (Fred Vargas), « La tranchée d’Aremberg » (Philippe Delerm), un bouquin de SF auto édité que j’ai abandonné après 80 pages, « Le rideau levé » (Mirabeau) qui est en cours…
- Quels sont vos projets ?
Je travaille à un recueil de nouvelles, 6 ou 7 textes. Quelque chose d’assez court, une centaine de pages articulées autour d’une nouvelle centrale qui fait 40 pages. Je vise une version « définitive » des textes pour la fin de l’année. Ensuite je verrai si un éditeur veut bien de moi…
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